Comme dans toutes les périodes où la quasi intégralité des nouveautés musicales m'irrite profondémment au point de ne presque plus vouloir écouter de musique du tout (à quelques exceptions près : The Jesus & Mary Chain, The Pastels, Grouper, Gas), c'est toujours le même processus de survie sonique qui intervient. Il tient en quelques mots : "retour aux fondamentaux" !
Je ne vais pas m'étendre en platitudes sur The Smiths - groupe que j'estime sans retenues - , d'autres ont déjà tout écrit, et de surcroît, bien mieux que je ne le ferai jamais. Comme à chaque gros gavage musical, ce retour aux sources risque de durer de nombreuses semaines, je ne m'en plains pas, c'est même salvateur !
Oui, qu'il est bon de se noyer dans ces mélodies primesautières totalement anachroniques ! Qu'il est beau de se laisser happer par le lyrisme immaculé et la poésie acérée de Morrissey alors au sommet de son art ! Qu'il est jouissif d'être emporté dans le tourbillon des guitares polymorphes de Johnny Marr ! Ce type aborde, absorbe et se réapproprie tous les styles musicaux avec un raffinement exquis et une classe confondante. Alors qu'il reste à ce jour un des guitaristes les plus inspirés, comment expliquer qu'il se soit commis dans de si mauvais projets musicaux ces dernières années ? Je ne désespère pas néanmoins de l'entendre ciseler de nouveau ces cristals d'arpèges et autres accords luminescents. Egalement, je me dois de mentionner ces pochettes ultimes, qui parviennent - les unes s'imbriquant dans les autres - à former un artwork total et homogène sur une période de plus de 5 ans, ce qui inviterait presque à une réflexion d'ordre esthétique sur l'harmonie. C'est si beau, et si parfaitement inexistant dans la pop-music d'aujourd'hui !
Et sinon, après avoir abandonné la lecture de "Ulysse" de Joyce, il m'est maintenant impossible d'achever celle de "Moby Dick" de Melville, sans que je puisse en expliquer les raisons.
Je me réjouis néanmoins d'avoir trouvé refuge dans les joyaux graphiques ci-dessous. Ne possédant pas la culture suffisante pour en parler avec discernement critique, je dirais seulement qu'ils sont d'impétueux sanctuaires à la beauté souvent troublante et parfois même effrayante.
2 commentaires:
excellent choix graphiques : couleurs primaires, lignes claires ou tout simplement n&b décrivant le plus justement des situations tragiques et comiques sans trop en faire ou quand le sens de l'épuration sert l'art.
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