samedi 16 octobre 2010

Coil :: Love's Secret Domain

En écho au "stimulant" dossier paru dans le numéro spécial drogues (on s'incline devant tant de subversion, non?) de cet hebdomadaire vil (que je n'avais pas palpé depuis plus de 10 ans, et ceci, sans le moindre regret), je me permets de rappeler à mon humble lectorat, à supposer qu'à l'intérieur de celui-ci, certains, peu concentrés, ignorent encore ce fait, que le plus grand disque camé enfanté par des drogués est le suivant :



Accessoirement, cet album précurseur est aujourd'hui considéré comme la pierre angulaire de la scène IDM, de 1991 à nos jours. Demandez donc à Autechre d'évoquer l'influence de Coil sur leur musique...
Alors non, le plus grand disque de junkies n'est pas signé The Libertines, David Bowie, Happy Mondays ou même Syd Barrett (bien que j'adore The Madcap Laughs). Dans Love's Secret Domain dont les initiales du titre semblent suffisamment explicites, il n'est pas question de substances tendance (de celles que l'on trouve sur des plateaux TV, dans les coulisses des défilés de mode ou encore dans les salles de rédactions branchées). LSD, c'est carrément une plongée mercurielle dans les méandres de la conscience altérée, une descente dans les tréfonds de la chimie glauque, un document sans égal sur la manière avec laquelle ces immersions sont parvenues à contaminer les cerveaux de John Balance et de Peter Christopherson, au point d'accoucher, dans la démence et les déséquilibres les plus frénétiques, d'un chef d'oeuvre intemporel.













2 commentaires:

CroCnique a dit…

Oui! enfin bon ! monsieur est exigeant ! S'il veut écouter uniquement des disques de la trempe de ce Coil ou du dernier Swans, il est un peu mal barré !
Par contre, bon point, il risque de faire de sérieuses économies !

jef a dit…

Je me ringardise et deviens indéniablement pingre.
Faudrait pas vieillir... Haha !!!