jeudi 30 décembre 2010

Clear Horizon

Pour rester dans le domaine aquatique/océanique (mais plus certainement climatique) et en écho au récent commentaire de Kaspar, voici un lien pour découvrir Clear Horizon (Dave Pearce + Jessica Bailiff), beauté immaculée totalement passée aux oubliettes. Je joins la chronique que j'avais écrite en 2003 pour Octopus, le supplément musiques de la revue Mouvement.


Je sombre dans le cristallin Aquatic de Highspire







Aquatic n'est pas seulement un bel exemple supplémentaire de synthèse post-shoegaze/slowcore/The Jesus & Mary Chain/Sarah Records, c'est également une réussite totale. Tentez l'immersion ici.

dimanche 26 décembre 2010

Rewind 2010 : books, comics, movies

(Sorry, some of them haven't been published in 2010)



Rob Chapman - Syd Barrett, a very irregular head
Malcolm Lowry - Sous le volcan
Roberto Bolaño - Le troisième reich
Takuma Nakahira - For a language to come (thanks to CroCnique)
Yves Adrien - 2001, Une apocalypse Rock
Robert Penn Warren - Les fous du Roi
Robert Penn Warren - Un endroit où aller
Charles Burns - Toxic
Chris Killip - In flagrante (thanks to CroCnique)
Pierre Drieu La Rochelle - Gilles
Ray Bradbury - Chroniques martiennes
Cormac McCarthy - La trilogie des confins (notamment le second volume intitulé "Le grand passage")
Foxtrot Echo Lima Tango - A fanzine about Felt
Dostoïevski - Les démons
Dostoïevski - Les Carnets du sous-sol
Jorge Luis Borges - Le livre de sable
Maurice G. Dantec - Métacortex : Liber Mundi II
Nick Hornby - Juliet, naked
David Mazzucchelli - Asterios Polyp

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vendredi 24 décembre 2010

jeudi 23 décembre 2010

Alien Talk(s) chez CroCnique



Ce qui, au départ, ne devait être qu'un banal commentaire laissé sur l'incontournable blog du diabolique CroCnique, a muté dans les mains expertes de ce dernier en une sorte de billet d'humeur et c'est consultable ici.

mardi 14 décembre 2010

Rewind 2010 :: Favourite records



1. Shattered Darlings & Liquid Kisses - S/T (Nana's Records)
2. The Fall – Your Future Our Clutter (Domino) 2LP
3. Keith Fullerton Whitman - Disingenuity / Disingenuousness (Pan) LP
4. The Depreciation Guild – Spirit Youth (Kanine) LP
5. Swans - My Father Will Guide Me Up A Rope to the Sky (Young God) LP
6. Whirl – Distressor (Self-Released) EP
7. Evan Caminiti - West Winds (Three Lobed) LP
8. Gary War - Police Water (Sacred Bones) EP

My list of 2010 runners-up appears in the comments


+ some records not published in 2010 i've listened to over and over :

Flying Saucer Attack - All LPs
Moose - All LPs, all EPs
Pale Saints - The Comforts Of Madness, In Ribbons
The Boo Radleys - Giant Steps
Echo & The Bunnymen - Crocodiles, Heaven Up... , Porcupine, Ocean Rain
The Pale Fountains - Pacific Street, Across The Kitchen Table
East Village - Hotrod Hotel
Swans - Children Of God, Soundtracks for the Blind, The Great Annihilator
Felt - All LPs
Ride - Nowhere

dimanche 14 novembre 2010

Reissue of the year ?



Il faut saluer la belle initiative du label Talitres qui réédite ces jours-ci l'immense Drift sorti à l'origine en 1993 sur New Rose, et épuisé depuis trop longtemps. L'un de mes albums préférés de tous les temps apparaît donc ici dans une version remasterisée, augmentée d'une poignée d'inédits, et c'est absolument immanquable !

Extraits en écoute ici

Blank Dogs :: Land And Fixed



Pour les nostalgiques comme moi, qui aiment se balader à l'intérieur de périmètres musicaux mal définis, quelque part entre une new-cold-wave poisseuse et un post-punk méticuleux, ce dernier LP signé Blank Dogs semble assez incontournable.

Record of the day





lundi 25 octobre 2010

Call Back The Giants LP (Kye)



Voilà un autre concurrent sérieux susceptible de figurer dans le top 5 de l'année ! Il serait idiot de passer à côté de ce merveilleux LP simplement parce qu'il fait l'objet d'une parution assez confidentielle (en tirage limité sur un jeune label méconnu et mal distribué chez nous). Voyez plutôt par ici la chronique de David Keenan et le lot de belles références que celle-ci convoque.

lundi 18 octobre 2010

James Nice :: Shadowplayers

Shadowplayers signé James Nice est-il le livre définitif sur l'histoire du label Factory Records ? Oui, très probablement !



samedi 16 octobre 2010

Coil :: Love's Secret Domain

En écho au "stimulant" dossier paru dans le numéro spécial drogues (on s'incline devant tant de subversion, non?) de cet hebdomadaire vil (que je n'avais pas palpé depuis plus de 10 ans, et ceci, sans le moindre regret), je me permets de rappeler à mon humble lectorat, à supposer qu'à l'intérieur de celui-ci, certains, peu concentrés, ignorent encore ce fait, que le plus grand disque camé enfanté par des drogués est le suivant :



Accessoirement, cet album précurseur est aujourd'hui considéré comme la pierre angulaire de la scène IDM, de 1991 à nos jours. Demandez donc à Autechre d'évoquer l'influence de Coil sur leur musique...
Alors non, le plus grand disque de junkies n'est pas signé The Libertines, David Bowie, Happy Mondays ou même Syd Barrett (bien que j'adore The Madcap Laughs). Dans Love's Secret Domain dont les initiales du titre semblent suffisamment explicites, il n'est pas question de substances tendance (de celles que l'on trouve sur des plateaux TV, dans les coulisses des défilés de mode ou encore dans les salles de rédactions branchées). LSD, c'est carrément une plongée mercurielle dans les méandres de la conscience altérée, une descente dans les tréfonds de la chimie glauque, un document sans égal sur la manière avec laquelle ces immersions sont parvenues à contaminer les cerveaux de John Balance et de Peter Christopherson, au point d'accoucher, dans la démence et les déséquilibres les plus frénétiques, d'un chef d'oeuvre intemporel.













Je suis un cygne

Alors que décembre approche et qu'une poignée d'albums sont déjà assurés de trôner sur les plus hautes marches (The Fall, The Depreciation Guild, Christina Carter, Andrew Chalk, Evan Caminiti, Bronze Horse), force est d'admettre que 2010 s'avère être l'année où j'ai acheté le moins de disques dans toute ma vie. Non pas par manque d'intérêt pour la musique, au contraire, j'ai le sentiment d'avoir écouté et découvert autant, voire plus, de musiques nouvelles que les années précédentes. C'est juste que parmi ce foisonnement de productions en tous genres, le besoin irrépressible d'acheter s'est moins fait ressentir.

Aux vainqueurs précités, il faudra toutefois ajouter l'album des Swans qui, depuis quelques semaines, ne quitte plus la platine, sans que je parvienne réellement à percer le mystère de ce qui rend ce disque, à la beauté de sépulcre, si supérieur. Pour ceux qui connaissent les derniers opus de Michael Gira et de Angels Of Light, ce My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky ne s'éloigne pas vraiment des sentiers escarpés empruntés par l'Américain. Mais cette reformation des Swans, loin de sentir le renfermé ou de s'assujettir à une simple révolution formelle, s'apparente plutôt à une expression assez unique d'upgrade alanguie. Chaque morceau renferme en son coeur tout un arsenal de vérités obsédantes, de sonorités âpres ou tragiques, et possède par dessus tout ce qui fait défaut, à mon sens, à la quasi totalité des productions actuelles (peut-être tout simplement parce que la plupart des auditeurs/consommateurs et des producteurs considèrent cela comme une abomination) : une âme !




samedi 2 octobre 2010

The Raveonettes :: I Wanna Be Adored

A l'occasion des 50 ans de l'inusable marque Dr. Martens, le duo danois The Raveonettes s'est fendu d'une savoureuse reprise toute spectorienne du fondamental I wanna Be Adored des Stone Roses. Pour faire le lien entre Copenhague et Manchester, il n'y avait en fait qu'un pas dans l'éther électrique à franchir. C'est désormais chose faite !

Yuck

Face A d'un split-single (partagé avec Herzog) sorti sur Transparent Records il y a quelques mois, Georgia est sans aucun doute le meilleur morceau noisy-pop de l'année. En tout cas, celui que j'ai le plus de plaisir à réécouter.





Rubber, le prochain single (à paraître le 26/10) de ces très prometteurs Yuck, est déjà en écoute. Nettement moins axé sur l'aspect mélodique, il n'en est pas moins obsédant, renfermant sa sève dans la merveilleuse cascade sonique qui le traverse de bout en bout. On attend avec impatience l'album (en cours de mixage), en croisant les doigts pour que celui-ci ne réserve pas de mauvaise surprise, comme c'est le cas avec le premier LP saccagé de Violens !

Rubber by Yuck

Yuck on Myspace

lundi 20 septembre 2010

The Dark

Après un silence prolongé d'une dizaine d'années, Matt Elliott a décidé de réactiver son projet The Third Eye Foundation. Pour mon plus grand plaisir, le sobrement intitulé The Dark sera dans les bacs le 8 novembre prochain. Âmes guillerettes, passez votre chemin !

All memories are traces of tears



mercredi 15 septembre 2010

A playlist for september






Richard Youngs - Inceptor (Volcanic Tongue)
Indicate - Whelm (Touch Records)
Flying Saucer Attack - FSA first LP / Further / Chorus / Distance / New Lands / Mirror
Evan Caminiti - West Winds (Three Lobed)
Grouper - Hold/Sick (Room40) 7"
Edwyn Collins - Losing Sleep (Heavenly Recordings)
Whirl - Distressor EP (self-release)
Morrissey - Southpaw Grammar (RCA) -1995 Vinyl Edition
Chapterhouse - Whirlpool (Dedicated)
The Chameleons - Script of the Bridge (Phantom)
Suede - Suede / Dog Man Star (Nude)
The Pale Fountains - Pacific Street (Virgin)

mercredi 1 septembre 2010

Don't change the way you are



Le shoegaze 2.0, 3.0, ou même 8.0 dans son incarnation la plus séraphique !

Download the wonderful Distressor EP here

mercredi 11 août 2010

J'écoute un groupe céleste reprendre un morceau divin



A noter: le dernier numéro de The Wire inclut un très beau papier signé Joseph Stannard, dans lequel celui-ci examine comment les auras de Flying Saucer Attack et de la scène de Bristol du milieu des années 90 continuent d'exercer des influences majeures sur quelques-uns des meilleurs musiciens du moment. J'évoquais ici- même Flying Saucer Attack il y a peu et je dois dire combien j'ai été ravi de découvrir que je n'étais pas le seul à me souvenir aussi précisément de Dave Pearce et Rachel Brook.

dimanche 4 juillet 2010

Le fantastique Spirit Youth de The Depreciation Guild m'accompagnera tout l'été





Foxtrot Echo Lima Tango





Plutôt que de vous éreinter par cette chaleur à dénicher les derniers fanzines crasseux de la contre-culture branchée (à l'esthétique "photocopieuse" obligatoire) qui tentent de vous vendre d'improbables nouvelles vagues peuplées d'ustensiles drone-noise nauséeux, précipitez-vous sur cet objet à l'épure magnifique (format A5, 160 pages). Avec ses photos rares, ses interviews inédites, ses multiples portraits, ce somptueux "fanzine" ravira aussi bien les fans hardcore de Felt et du génial Lawrence Hayward que les simples curieux dont le raffinement jusqu'ici dissimulé ne demande qu'à éclater au grand jour.

Order here

Je gravite encore autour du dernier Pan Sonic



Mettant un point final à l'aventure Pan Sonic, le dernier album du duo finlandais est aussi l'un des plus justes, l'un des plus beaux.

Bright Lit Blue Skies

mercredi 9 juin 2010

Andrew Chalk :: Ghost Of Nakhodka (Siren)



Au-delà ou en deçà du minimalisme, ce nouvel album (en réalité, une réédition de morceaux sortis à l'origine sur une cassette uniquement disponible au Japon et désormais introuvable) supérieurement musical signé Andrew Chalk est le seul disque de la saison dans lequel vous avez l'obligation d'investir au plus vite !

dimanche 6 juin 2010

Les détectives sauvages



Avec cette édition de poche parue il y a quelques semaines chez Folio (dans une traduction signée Robert Amutio, identique à la version originale parue chez Christian Bourgois en 2006), vous n'aurez plus aucune excuse de ne pas lire Les détectives sauvages, l'un des deux romans-monstres de Roberto Bolaño, l'autre étant bien entendu le titanesque et terminal 2666.

mercredi 26 mai 2010

Best Coast, The Slits





Teenage Fanclub : Shadows



Sortie imminente du nouvel album de Teenage Fanclub intitulé Shadows. Une formule éculée me direz-vous ? Oui, peut être, mais éternellement qualitative !

Emeralds vs Oneohtrix Point Never



Si vous envisagez d'investir dans une parution récente du label autrichien Editions Mego, choisissez la prodigieuse odyssée sonore de Emeralds (qui, décidemment, n'a de cesse de nous enchanter) plutôt que Returnal, le nouveau Oneohtrix Point Never, dans lequel on pointe certaines limites esthétiques, voire carrément une panne d'inspiration chez Daniel Lopatin, qui livre ici sa première réelle déception sur disque.